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10 août 2014 7 10 /08 /août /2014 05:40

camisards2.jpgCharles-Joseph de La Baume

4ème de couverture : sans

ISBN : 2-7504-1810-0 – Edition : Lacour – Prix : 15.00€ – 387 pages.

Avis : Ce livre est une copie de la « Relation historique de la révolte des fanatiques ou Camisards » rédigée, en cinq volumes, par Charles-Joseph de la Baume, avocat, Conseiller au Présidial de Nîmes, en 1874.

L’auteur de cet ouvrage, très zélé catholique pour le bien de la religion et le service du Roi dans l’exercice de la magistrature, prétend faire œuvre d’historien. Il n’hésite d’ailleurs pas à écrire : « En me déterminant à composer cet ouvrage, j’ai considéré que le véritable devoir d’un historien consiste à ne déguiser jamais la vérité ; qu’il ne faut jamais aussi que la haine ou l’amitié, ou quelqu’autre considération, de quelque nature qu’elle soit, le rende partial. »

Suivent alors durant trois cents pages tous les actes commis par les révoltés contre les catholiques. Chaque fois que ceux-ci concernent des ecclésiastiques, des nobles, ou de riches bourgeois, il prend soin de détailler à l’extrême ce qu’il considère comme des infamies, des atrocités, des monstruosités, inhérentes à ces animaux sanguinaires. Quand il s’agit de petites gens, ne les qualifie-t-il pas de « lie du peuple » et s’ils sont catholiques, de « nouveau convertis ». Puisque l’abolition de l’Edit de Nantes exigeait que tout individus fût baptisé et contraint d’assister à l’office du dimanche. Il aura quand même l’honnêteté de citer la lettre d’un particulier, calviniste, adressée à Louis XIV (pages 269 à 271) qui décrit, en termes diplomatique, les exactions commises par le clergé catholique contre les réformés. On comprend mieux alors la rage qui conduisait cette révolte. Il aura garde de passer sous silence les jubilations de ces ecclésiastiques de haut rang à voir ces malheureux roués vifs, décapités, pendus ou brûlés. Jamais il ne s’interroge sur l’origine de la révolté alors que, dit-il, il a rencontré le principal chef de la révolte : Jean Cavalier.

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15 mai 2014 4 15 /05 /mai /2014 15:18
P.-F. Puaux

4ème de couverture : « Au moment où les cléricaux font l'éloge des Miquelets et des Cadets de la Croix, toi raconte à tes jeunes coreligionnaires des Cévennes, de la Lozère et d'ailleurs, l'histoire des Camisards ; n'omets rien d'essentiel, tout en étant court et clair; court parce qu'on n'aime pas les longueurs dans les récits, clair parce qu'on n'écoute bien que ce qu'on comprend sans peine. » Je me suis dit aussi : « Sois impartial, blâme tout ce qui est blâmable, flétris tout ce qui mérite de l'être ; et quand le parti religieux qui n'est pas le tien aura raison, garde toi bien de lui donner tort. »

ISBN : 978-2-7504-3272-0 – Edition : Lacour, 1998 – Prix : 19.00€ – 225 pages.

Avis : La révolte des Camisards a défrayé la chronique entre 1702 et 1704, au temps du « Roi-Soleil ». Alors que la religion réformée était interdite en France et que la pression se durcissait, des protestants des Cévennes, jeunes paysans et cardeurs de laine, ont pris les armes pour réclamer la liberté de conscience.

Après avoir tenu tête aux armées royales pendant plusieurs mois, ils ont été vaincus et discrédités. Mais, depuis le milieu du XIXe siècle, leur histoire est à la source d'une mémoire mythique qui fait elle-même partie de l'histoire.

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2 novembre 2013 6 02 /11 /novembre /2013 13:57

chaos-001.jpgImpérialisme et Islam

Michel Collon et Grégoire Lalieu

4ème de couverture : Dans cet arc musulman qui relie l'Afrique à l'Asie en passant par le Moyen-Orient, révoltes et résistances se multiplient. Les Etats-Unis ont tenté, en vain, de contrôler cette région riche en matières premières et traversée de voies maritimes stratégiques. Un enjeu décisif pour garder le leadership mondial face à l'Europe, la Russie et surtout la montée de la Chine.

A défaut de contrôler les richesses du monde musulman, il faut empêcher les concurrents d'en profiter. D'où la stratégie du chaos : diviser pour régner. Au risque d'embraser toutes ces régions ?

Dans ces entretiens clairs et passionnants, Mohamed Hassan analyse ces nouveaux rapports Nord - Sud qui façonneront le monde de demain. Comment les puissances coloniales ont divisé les pays musulmans, comment le pétrole a sauvé un système de la faillite et pourquoi la crise économique constitue une opportunité pour les peuples d'Occident et du tiers monde de bâtir un monde meilleur.

Connaître l'impact du passé, comprendre les conflits présents, anticiper les explosions de demain.

Mohamed Hassan est un ancien diplomate éthiopien, basé à Bruxelles. Ses innombrables lectures, voyages et contacts en font un des meilleurs connaisseurs du monde arabo-musulman.

Michel Conon et Grégoire Lalieu sont membres du Collectif Intestig’Action qui anime le site michelcollon.info

ISBN : 978-2-87003-572-6 – Edition : Investig’Action - 2011 – Prix : 20,00€ – 452 pages.

Avis : Faut-il penser que l’unanimité qui s’est manifestée contre la guerre en Syrie est inhérente à la publication de ce livre ? Ou bien que les multiples guerres engagées (et perdues) par les Etats-Unis ont suscité un sentiment de dégoût pour cette nation belliqueuse ? Ou encore que les populations en ont marre des scènes sanglantes qui inondent quotidiennement leurs écrans de télévisions ? Que trop, c’est trop. L’anti-américanisme primaire dont on a longtemps accusé certains trouve dans ce livre les preuves qu’ils ne se trompaient pas. On y trouvera les tenants et les aboutissants de cette politique commerciale qui pille l’Afrique et soumet ces populations aux souffrances qui les font émigrer vers des pays inhospitaliers qui organisent leurs malheurs.

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25 août 2013 7 25 /08 /août /2013 14:55

europeana.jpg

 Une brève histoire du XXe siècle

Patrik Ourednik

4ème de couverture : Patrik Ourednik est né en 1957 à Prague. Il s’est exilé en 1984 en France où il vit depuis. Il est l’auteur de dictionnaires, essais, récits, recueils de poésie et par ailleurs traducteur en tchèque de Rabelais, Jarry, Queneau, Beckett, Simon ou Michaux, Europeana, son premier livre traduit en français, a été élu « livre de l’année 2001 » en Tchéquie et a été traduit dans une vingtaine de langues.

Qu’est-ce que la vérité historique ? La vérité littéraire ? La vérité de la mémoire ? Ce livre ne fournit aucune réponse ou pire, il nous en fournit, nonchalamment, une telle quantité – on croirait assister à une dernière démarque de la solderie du vingtième siècle – que cela revient au même. Cependant il nous livre peut-être une piste avec le thème du Bug du Millénium : si les ordinateurs avaient identifié de façon erronée l’année s’annonçant pendant la nuit du 31 décembre 1999, cela aurait été « comme si le vingtième siècle et l’attentat sur l’héritier du trône d’Autriche n’avait jamais eu lieu ».

Les Américains qui ont débarqué en 1944 en Normandie étaient de vrais gaillards et mesuraient en moyenne 1 m 73 et si on avait pu les ranger bout à bout plante des pieds contre crâne ils auraient mesuré 38 kilomètres.

ISBN : 2-84485-139-8 – Edition : Allia 2001 – Prix : 5,89€ – 151 pages.

Avis : Ils disaient… Ils disaient… Deux siècles durant lesquels l’homme européen, confronté à l’évolution fulgurante de l’industrie et de la science, s’est imaginé capable de créer un monde nouveau de paix, de quiétude et de bonheur pour tous.

L’auteur reprend, ici, toutes les aberrations des XIXèmeet XXème siècles dont la jeunesse insouciante de notre époque ferait bien de s’inspirer pour ne pas reproduire les mêmes erreurs.

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22 août 2013 4 22 /08 /août /2013 13:55

legendes.jpgHippolyte Sauvage

4ème de couverture : Hippolyte Sauvage a le don de la synthèse narrative : il séduit par le récit, évoque avec précision les gens, les choses et les lieux (le bocage normand et ses charmes, Mortain et ses environs, Saint-Sever et Rancoudray, Martigny, le Mont-Saint-Michel et Parigny...) et il se fait, en même temps, l'écho de la mythologie locale, expression de l'imaginaire collectif Écrivain reconnu et prolifique, ce juge de paix du canton du Louroux-Béconnais, qui utilisait tous ses loisirs à des travaux littéraires et historiques, ne considère pas pour autant cet exercice de conteur comme une œuvre accessoire, un moment de délassement, puisqu'il affirme que ces histoires ont « leur poésie et leur utilité ». Sa plume court donc à travers plaines et forêts, montagnes, torrents et rochers, pour nous retracer l'épopée de Velléda, prophétesse et guerrière, qui ne sut pas mener les Gaulois à la victoire et qui nous a laissé cette roche formant une véritable falaise, non loin de Mortain, que l'on a appelée la chaire de Velléda. Il y eut aussi, tout aussi forte et tout aussi tragique. cette empoignade entre Satan et saint Michel qui s'acheva par le triomphe de l'archange et l'érection de ce mont, dressé dans l'océan, qui porte son nom ; plus légère et plus savoureuse, l'histoire de Marie retenue prisonnière par le gouverneur de Mortain, qui parvient à fuir en empruntant un souterrain, dont l'orifice de sortie sera confisqué par le plus mauvais génie du lieu et baptisé le trou du Gobelin ; et ce qui nous semble particulièrement édifiant, le repentir du seigneur de Martigny, qui, pour avoir tué un prêtre dans la colère, donna les magnifiques vitraux qui devaient illuminer le chœur de l'église paroissiale.

Beaucoup plus tendre et plus déchirant, le récit qui nous montre ensuite le comte Ralph de Carrouges tué pour avoir aimé la fée de la fontaine ; plus empreintes de foi chrétienne et des vertus cardinales nous apparaissent les évocations de la Madeleine de Landelles et de la chapelle de Raneoudray ; plus étranges et plus attirantes, les salamandres dorées, que l'on rencontre entre Isigny et Saint-Hilaire et qui possèdent le secret de se transformer en or ; plus sombre et plus envoûtant, le cavalier en mal de duel à mort qui vient hanter la seigneurie de Lapenty ; plus sinistre, le pré maudit de Gathmo, où un jeune homme tua son frère par jalousie amoureuse.

C'est toute l'histoire de l'ancien arrondissement de Mortain, vue à travers le prisme de l'imagerie légendaire, mais dans une lumière âpre, pittoresque et tumultueuse, toujours née de la réalité des faits, qui est ici superbement retracée.

ISBN : 2-84373-033-3 – Edition :Le Livre d’histoire-Lorisse 2001 – Prix : 18,26€ – 124 pages.

Avis : Bien que légendaires, les récits, au-delà du merveilleux, sont un témoignage de la vie quotidienne d’une époque révolue dont le souvenir ne doit pas laisser indifférent. En 1858, le juge de paix du canton de Louroux-Béconnais, Hippolyte Sauvage, transcrivait ces légendes du bocage normand pour laisser à la postérité le souvenir de son temps. Outre l’aspect pittoresque de l’ouvrage on appréciera la beauté du style de l’auteur. On regrettera d’autre part que ce fac-similé n’ait été tiré qu’à 320 exemplaires.

 

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1 juillet 2013 1 01 /07 /juillet /2013 15:01

nihil.jpgHenri Charlier

4ème de couverture : Ce livre dénonce les atrocités, les tortures et les malversations en tous genres commises par la très sainte Eglise catholique à travers les siècles depuis son origine jusqu'à ce jour. L'auteur ne s'en prend pas aux croyants sincères, ni aux prêtres victimes du nazisme, morts dans les camps de concentration ni à tous ceux qui ont sauvé des juifs pendant la guerre.

Il s'en prend surtout aux dignitaires de l'Eglise qui imposent leurs vues et leurs idées malsaines aux plus faibles parmi nous. L'Eglise catholique est une secte qui a réussi à s'imposer si besoin par la force, la coercition et la répression, sur des populations primitives, crédules, craignant la mort et l'au-delà.

Tout comme Narcisse Praz, il affirme que cette secte doit l'essentiel de sa prospérité financière à l'exploitation de la crédulité humaine à coups de messes payantes pour l'hypothétique repos d'improbables âmes en attente de salut éternel au royaume du « purgatoire », géniale escroquerie, s'il en fut, de plus séculairement réussie.

L'auteur condamne l'attitude de ces champions de la réaction que sont ces papes inhumains qui s'opposent à toute forme de contraception ouvrant ainsi la voie à l'expansion du Sida, et tant pis pour les millions d’êtres humains qui en crèvent !

Il dénonce cette secte dont l'antisémitisme remonte aux origines du christianisme en passant par le règne féroce et raciste d'Isabelle la Catholique. Comme il le dit tellement bien, ce n'est pas Christophe Colomb qui a découvert les Amériques en 1492, mais bien les Amérindiens qui ont découvert les bienfaits de notre civilisation occidentale et les douceurs des tortures inquisitoriales.

Cette secte cléricale a été la complice et la protectrice des pires tyrans de la planète qui eurent nom Mussolini, Stepinac, Franco, Pinochet, Videla, Hitler, Pétain, bien sûr, et autres crapules bien en cour au Vatican. Ne perdons pas de vue que c'est avec l'aide du Vatican que des milliers d'assassins et de tortionnaires ont trouvé refuge en Amérique du Sud.

Et comme le dit très bien une fois de plus Narcisse Praz il s'agit très bien d'une secte offrant protection et impunité à des dizaines de milliers de ses ministres pratiquant la pédophilie.

Les lecteurs de France découvriront certains aspects méconnus de l'Histoire de Belgique, la résistance que ce petit pays a opposée au cléricalisme pour faire triompher la laïcité. La Belgique, tout comme la France a énormément souffert pendant les guerres de religions. Il y eut également de nombreuses victimes de cette maudite Inquisition. Après la Révolution française, l'épopée napoléonienne et l'occupation hollandaise, notre pays est resté une monarchie, terriblement marquées par la religion catholique. Le combat de la laïcité n'est pas gagné pour autant. La vigilance reste de rigueur, car de nouveaux obstacles d'ordre religieux, une fois de plus se profilent à l'horizon. Espérons qu'ils ne seront pas insurmontables.

ISBN : 236549870128 – Edition : Henri Charlier – Prix : 20,00 € – 150 pages.

Avis : Un livre qui mériterait d’être lu par les vandales qui récemment maculaient le monument érigé à la mémoire du Chevalier de la Barre à Abbeville ; qui sciaient l’arbre de la laïcité au Havre ou qui profanent les cimetières juifs. Ils comprendraient peut-être que l’anticléricalisme ne s’oppose pas à la religion mais bien aux hommes sans foi ni loi qui sèment l’horreur et la désolation dans ce monde depuis maintenant près de seize siècles. Henri Charlier récapitule dans son œuvre toutes les exactions que la secte cléricale a pu commettre en favorisant l’arrivée au pouvoir des dictateurs les plus sanguinaires.

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2 septembre 2012 7 02 /09 /septembre /2012 14:22

archeologie.gif                Jean-Paul Demoule

4ème de couverture : Pensez-vous vraiment que les Gaulois, ces pittoresques barbares, furent nos ancêtres, et que les Romains sont passés par là pour nous civiliser ? Continuez-vous de croire que le baptême de Clovis fut le moment fondateur de l'identité française ? Ou que le Moyen. Âge n'a été qu'une longue nuit précédant la Renaissance ? Alors ce livre est pour vous ! Et pour tous ceux qui n'ont qu'une envie : « reprendre le fil de l'histoire réelle » de la France.

S'appuyant sur l'immense richesse des fouilles menées sur l'ensemble du territoire français, jean-Paul Demoule revisite siècles et millénaires. Il nous emmène à la rencontre de l'Homo erectus, il y a plus de 1,6 million d'années, comme à celle des soldats tombés lors des dernières grandes guerres. On croise aussi avec étonnement (l’Éducation nationale n'en parle en effet jamais dans ses programmes !) ces « colons du Moyen-Orient » qui ont apporté sur notre sol l'agriculture et l'élevage il y a environ sept mille huit cents ans... On redécouvre aussi Alésia et Vercingétorix, les quartiers juifs du Moyen Age et l'influence arabe dans le Sud de la France, ou encore l'affaire des faux de Glozel. Un florilège passionnant débarrassé des apriori idéologiques hérités de la IIIe République.

Ainsi il devient possible de réfléchir en connaissance de cause, à cette fameuse « identité française » qui interroge nombre de nos contemporains. Ce livre décapant rappelle que notre métissage a existé depuis la préhistoire, avec des humains qui étaient tout sauf des sauvages ! Encore un cliché à abattre...

Jean-Paul Demoule est archéologue et professeur à l'université de Paris-1. Il a été président de l'INRAP (Institut national de recherches archéologiques préventives) de 2002 à 2008.

ISBN : 978-2-221-11157-4 – Edition : Robert Lafont 2012 – Prix : 20,30 € – 310 pages.

Avis : Entre doctrines d'État inapplicables, programmes scolaires sélectifs, mémoire collective défaillante et lieux communs culturels, ce que nous pensons savoir de notre propre passé est bien incertain. Le propos de ce livre est, à la faveur des fouilles archéologiques les plus récentes, fouilles préventives pour la plupart, de remettre en cause une grande part des clichés que, nous véhiculons malgré nous. Les hommes préhistoriques étaient-ils des sauvages survivant à grand-peine dans une nature hostile, ou bien exploitaient-ils au mieux leur environnement, avec une diététique très supérieure à la nôtre ? Avons-nous, nous hommes modernes ou Homo sapiens, des gènes en commun avec le farouche homme de Neandertal ? L'invention de l'agriculture a-t-elle été un grand progrès pour l'humanité, ou bien a-t-elle également apporté maladies nouvelles, stress social, violences et finalement inégalités croissantes ? Violences et inégalités sont-elles inhérentes à la nature humaine, ou bien peut-on en situer la date d'apparition dans l'histoire ? Les Gaulois étaient-ils de pittoresques Barbares, vivant dans des huttes sommaires au fond des bois, ou bien les Romains ont-ils mis la main sur des sociétés prospères et organisées, assez peu différentes de la leur ? D'ailleurs, Vercingétorix a-t-il vraiment jeté ses armes aux pieds de César ? Voilà ce que l’auteur de cet ouvrage tente de faire comprendre à son lecteur.

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14 juin 2012 4 14 /06 /juin /2012 13:51

diane.gif                   Adrien Thierry

4ème de couverture : Diane de Poitiers a fait l'objet de multiples biographies car c'est un des personnages les plus emblématiques du XVIe Siècle. Elle est présentée dans cet ouvrage, écrit par un ancien ambassadeur de France, Adrien Thierry, d'une manière très originale. On se souvient qu'elle doit son rayonnement à la fois à sa naissance, à son intelligence et à son charme, mais aussi au hasard de l'histoire. C'est en effet elle qui accompagna le jeune futur Henri II à la frontière espagnole, au moment où il fut échangé contre son père François Ier qui avait été pris comme otage par Charles Quint. Plus tard, quand il fut libéré, il devint son amant bien qu'il épousa ensuite Catherine de Médicis et devint roi de France. Adrien Thierry, en racontant cet adultère, un des plus scandaleux du XVIe siècle français, d'une manière nouvelle et originale, ne sacrifie pas à l'anecdote et au détail croustillant. Il insiste surtout sur l'importance de Diane de Poitiers, non seulement dans la vie intime du roi Henri II, mais également dans les domaines politique et artistique.

L'éveil de la passion est bien sûr décrit en termes exaltés, mais c'est aussi la vie quotidienne, la littérature, le rôle de Ronsard et de du Bellay qui sont évoqués en même temps que son influence dans le domaine des arts et des lettres. On sait que la carrière de Diane fut brutalement interrompue par la mort accidentelle de son royal amant, ce qui permit à Catherine de Médicis de reprendre tous ses droits et de la chasser de la cour de France.

Adrien Thierry a écrit ce livre au milieu du XXe siècle. Il était introuvable d'où la nécessité de le republier accompagné d'illustrations très originales.

ISBN : 978-2-7048-1136-6 – Edition : France-Empire, 2012 – Prix : 21,00 € – 175 pages.

Avis : Ce n’est pas de la biographie romancée de la maîtresse d’Henri II qu’il s’agit dans cet ouvrage. Ni même des cas piquant de sa vie personnelle. L’auteur, diplomate, à puiser dans les rapports de l’époque la plupart des informations qu’il nous donne sur l’action politique qu’exerçât cette favorite célèbre entre toutes. Il fait découvrir ainsi les mœurs de l’époque à la cour de France au XVIème siècle. On appréciera aussi l’importance du rôle de cette femme sur la vie artistique. L’auteur s’en tient strictement aux données que fournissent les ouvrages de l’époque se gardant bien des légendes qui émaillent le caractère de Diane de Poitiers.

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9 juin 2012 6 09 /06 /juin /2012 14:57

livre.gif       Sophie Cassagne-Brouquet

4ème de couverture : DEPUIS LE MOYEN AGE, L'HISTOIRE DU LIVRE EST INDISSOCIABLE DE CELLE DE NOTRE CIVILISATION OCCIDENTALE.

La passion du livre est bien un trait caractéristique du Moyen Age, un legs que cette période a transmis parmi tant d'autres à notre civilisation occidentale. Les bibliothèques européennes renferment ainsi une grande part de notre patrimoine culturel et artistique, trop souvent méconnu.

C'est cette relation passionnelle que les hommes et les femmes du Moyen Age ont entretenue avec le livre que cet ouvrage souhaite éclairer. La production de cet objet rare et précieux est due au travail lent et laborieux des scribes et au talent des enlumineurs. Les lecteurs et leur façon de lire nous introduisent dans le monde varié des livres du Moyen Age. Les livres ne sont pas seulement un texte mais aussi un fabuleux répertoire d'images. S'il en a les moyens, le commanditaire d'un manuscrit n'hésite pas à faire appel à un enlumineur pour décorer son livre. Les plus grands artistes participent au décor des manuscrits, la peinture est dans les livres.

La diversité des images, leur richesse et leur fantaisie qu'un lecteur contemporain découvre en parcourant les manuscrits du Moyen Age, ce monde de couleurs inaltérées, toujours aussi chatoyantes que ni le temps ni l'usure n'ont pu ternir, sont autant d'éléments qui permettent d'expliquer la fascination qu'exercent encore sur nous les manuscrits du Moyen Age

ISBN : 978-2-7373-5035-1 – Editions Ouest-France, 2010 – Prix : 17,90 € – 125 pages.

Avis : La diversité des images qu’un lecteur contemporain découvre en parcourant les manuscrits du Moyen Age, sont autant d’éléments qui permettent d’expliquer la fascination qu’exercent encore aujourd’hui ces livres. Et, de trop rares expositions dévoilent au public ces œuvres d’art. On trouvera dans cet ouvrage assez complet nombre de reproductions de ces manuscrits les plus célèbre ainsi que tout ce qui est nécessaire à la compréhension de cette passion à cette époque où la majorité des gens étaient illettrés.

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4 mai 2012 5 04 /05 /mai /2012 22:12

celtisme.gif            Raimonde Reznikov

4ème de couverture : Bien que notre origine soit celte, que le quart de notre vocabulaire possède des racines celtiques, que nos lieux-dits, fontaines et forêts reflètent la pensée de nos aïeux, que savons-nous de cette civilisation qui a perduré malgré la conquête romaine et qui est restée florissante jusqu'au VIe siècle, imprégnant le christianisme naissant ? Par facilité, nos regards se tournent vers des sources étrangères, car il faut reconnaître que le celtisme, culture orale, a laissé peu de documents écrits.

Nous savons maintenant, grâce notamment à l'archéologie, que la civilisation celte ‑ née en Europe centrale 1 500 ans avant notre ère ‑ se réfère à un passé prestigieux. Raimonde Reznikov scrute pour nous les civilisations indo-européennes et les récits des bardes insulaires du Moyen Age pour nous faire découvrir la spiritualité, la connaissance (et non la superstition) ainsi que les valeurs sacrées d'une civilisation qui a laissé de profondes empreintes dans notre culture. Les druides, comme on l'ignore trop souvent, étaient de véritables savants, des astronomes hors pair et des physiciens émérites, ce qui leur permettait de décrypter le cosmos et de donner un sens à notre présence ici-bas. Une ferme croyance en l'immortalité de l'âme galvanisait les guerriers celtes, certains qu'ils étaient d'accéder à l'Autre-Monde. Nous apprenons ainsi à mieux comprendre les symboles de la cosmogonie druidique, et à nous imprégner de leur haute spiritualité que divers groupes tentent aujourd'hui de faire revivre.

Près de 200 illustrations, la plupart inédites, rehaussent l'intérêt de ce texte au ton simple et fervent.

ISBN : 2-7033-0398-X – Edition : Dangles, 1994 – Prix : 24,79 € – 381 pages.

Avis : Si, le génie pervers et insaisissable qui, depuis 2 000 ans, s'est acharné à vouloir ôter de nos mémoires toute admiration éventuelle pour notre propre passé, a échoué. Si les Galli du latin sont morts ‑ ou presque ‑ sous les quolibets d'une histoire mensongère, ils reviennent aujourd'hui grandis, idéalisés sous leur nom grec de Celtes, et ce n'est que pure justice.

La civilisation celtique anéantie par le matérialisme romain, écrasée par la brutalité des Germains, occultée par la supercherie d'une prétendue supériorité des peuples du Moyen-Orient, possédait d'évidentes affinités avec celle de la Grèce archaïque. Des légendes mystérieuses associèrent leurs deux cultures dans ce qu elles avaient de plus sacré.

De plus en plus nombreux sont nos contemporains qui se sentent étouffés dans la société de consommation sans frein. Ils ne se reconnaissent plus dans un monde où 1’individualité est pénalisée (sinon interdite et sanctionnée), où la solidarité doit dépasser par la contrainte les limites d'un clan trop élargi. Ils aspirent à quelque chose d’indéfinissable ayant trait à leurs racines. Le charme étrange dégagé par ce qu'ils savent déjà de la civilisation celtique les fascine. Une sorte de nostalgie d'un bien personnel qu'on leur aurait volé excite la curiosité. Au mot Celte apparaît, dans l'inconscient un paradis perdu dont l'horizon voilé cache à peine les contours d'une Hyperborée légendaire cernée d'icebergs de cristal.

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